vendredi 20 août 2010

C'est l'été, c'est la blague

Cher lecteur, donc c'est la blague de l'été. 


C'est l'histoire d'Eric W. (photo, en chemise, en train de tchourer une veste aux Restos du Coeur).


Eric, brillant ministre à la Cour, doit finalement démissionner, à la 23e affaire le concernant.
Il sombre dans l'alcool, la crapule et la misère.
En vain ses amis lui proposent-ils de diriger de prestigieux établissements financiers sis à la Défense, à moins que ce soit l'Agression ; en vain sa femme lui offre-t-elle de longues promenades à cheval en forêt de Chantilly gratuite (la forêt, pas sa femme) ; en vain le Prézydent lui suggère-t-il, comme lot de consolation, de prendre le secrétariat d'Etat à la Rama Yade ; rien, non, rien, ne console Eric de sa blessure narcissique, et le voilà qui, roulé dans la fange, vit désormais en véritable clodo, aux lisières de Paris.
Toutefois, et cela nous le savons bien, ami lecteur, l'homme est un animal social, et notamment quand il est dans la merde, il cherche à se faire des amis.
Le brillant Eric ne tarde donc pas à se recréer un réseau de potes, auprès desquels il obtient coups de rouge à l'oeil, camping avec vue imprenable sur l'entrée du périph' et passe-droit pour prendre le métro gratos.
Parmi ces amis influents, citons Hanstonio, Rom depuis de moultes générations, homme généreux et amateur de voyages, parlant français comme vous et moi de surcroît en plus, quoiqu'avec un léger accent.
Un jour donc, nous sommes en août, il fait chaud et Eric se sent suer. 
Hanstonio, homme à l'odorat aiguisé, l'aiguille donc vers les Bains Douches Municipaux, afin qu'il puisse se rafraîchir. Obéissant, Eric W. obtempère. 
Quand il revient, c'est un tel cocktail de blancheur qu'Hanstonio en est ébloui. Il s'exclame alors :
"Wouèy, Eric...tu es beau...tu es propre...tu sens le bon...alors, tu as pris la douche ?"
...
Eric jette un oeil inquiet autour de lui et demande, anxieux :
"Pourquoi...il en manque une ?"




Les plus cultivés des lecteurs auront librement reconnu l'une des fines plaisanteries du God's Club, extrait de Rhâ Lovely de Gottlib, bien sûr.

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