jeudi 28 octobre 2010

Molex, l'aphorisme

Si on est à Molex à cinquante ans, on a maté sa vie.

Jacques Séguéla









En avant pour la méforme des meuh-traites...

mardi 26 octobre 2010

jeudi 21 octobre 2010

Parlons pognon : le retour de bubulle, ou le jus de la différence

-YO, merci à vous, divin empereur, d'accepter de nous lâcher une causerie économique ! Euh...il reste du mescal au congélo ?
-Je te rappelle que tu as tout torché la dernière fois, jeune. En plus les prix des matières premières ont augmenté.
-Ah, on va recauser inflation alors ? Je croyais qu'on devait parler des retraites...
-Alors primo, les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent dans leur iGode MP3, deuxio ça va venir, et tertio je vais te parler de trucs intéressants. Bon, tu ne t'en rends peut-être pas trop compte pour l'instant, petit, mais le prix des matières premières explose.
-Ah ouais, c'est à cause de la sécheresse des blés russes qui a fait brûler Moscou ?
-Mais kilécon ! (bruit de taloche). Quand je te parle des matières premières, je te parle aussi des métaux précieux, par exemple. Ça se mange pas, ça. Non, ce qui fait péter le prix des matières premières (dont les céréales, en effet), c'est la spéculation. Des tas d'investisseurs aux cuisses plus ou moins propres, des hedge funds notamment, achètent en ce moment des tas de matières premières. D'où l'explosion de leurs prix.
-Mais pourquoi ils font ça ? Si tu me dis que la sécheresse des blés russes, c'était pour amuser la galerie, et que globalement on n'est pas (encore) en situation de pénurie mondiale sur la bouffe, et qu'en plus l'or, ça se mange pas sinon on chierait des lingots, pourquoi ils achètent trop cher tous ces trucs ?
-Ton objection n'est point sotte, djeune, mais tu n'as pas bien écouté. Je t'ai parlé de spéculation. La spéculation c'est un pari. Et comme tous les paris, genre "je bois trente bières d'affilée" ou "je vais montrer ma bite au jury", c'est un pari débile. La spéculation financière, c'est quand t'achètes un truc hors de prix, quel que soit ce truc, en pariant que tu vas le revendre hors de prix + 1. C'est le principe de toutes les bulles. Ça marche tant qu'il y a un couillon pour acheter.
-Et à la fin, le dernier couillon, il se retrouve niqué, hé hé !
-Non. A la fin, le dernier couillon, il repasse l'ardoise à l'Etat, c'est à dire au contribuable. Toi, quoi. Après, bien sûr, la bulle des matières premières (comme toutes les bulles) a certaines justifications au départ : dans un monde où on se chie en se demandant si le dollar fera un bon torche-cul d'ici quelques années, l'or et la bouffe présentent un certain intérêt. Mais le fond du problème, la raison réelle de la ruée sur ces matières premières, c'est précisément le dollar torche-cul : jeune, tu n'es pas sans savoir que les taux d'intérêt (le rendement) des obligations et autres placements pour pouilleux sont extrêmement bas. C'est une politique délibérée qui vise à dissuader les gens d'économiser, pour qu'ils dépensent leur pognon et relancent l'économie.
-Hé, ça a pas trop marché, hein ?
- Non, hein?  Les gens ne dépensent rien, de toutes façons, parce que les gens se chient (voir plus haut), et ils  n'ont pas totalement tort. Alors qu'est-ce qu'il reste ? La bourse, évidemment, plus personne n'en veut, en tous cas aux Etats-Unis, tu as toutes les chances de finir à poil avec une facture d'épilation à régler en prime. Du coup, il reste quoi ? L'immobilier? Ha ha ha tiens prends ça. Non, il reste les matières premières. Et voilà.
-Mais s'il n'y a pas de pognon, comment ils font pour investir, les hedge funds et les banques ?
-Toujours le principe du dollar torche-cul, petit (= les taux d'intérêt très bas). Ils empruntent à ces taux ridiculement grotesques, et ils les placent dans l'or "papier" ou les matières premières, qui rendent des taux bien plus élevés, et ils récoltent le jus de la différence. Ou alors, ils investissent dans du "sous-or", c'est à dire les monnaies des pays qui marchent pas trop mal parce qu'ils ONT des matières premières (Brésil, Canada, Australie...). C'est ce qu'on appelle le carry trade. Et ils récoltent le jus de la différence.
-C'est total la gerbe, alors ?
-Ah oui, total. 
-En même temps, c'est pas plus mal que pour une fois on investisse dans des trucs utiles, non?
- Putain, j'aurais mieux fait de racheter du mescal. Tu sais ce qui se passe quand il y a une bulle ?
-Ah ouèèeuh, ça y est : instabilité et puis krach.
-Exactement. Sauf que là on te parle de bouffe et de métaux, c'est à dire de sécurité alimentaire et industrielle. La famine dans le Tiers monde, et chez les pays riches, kikette pour ton Icrade, et le Shit Burger à douze euros. Ça te parle ? 
-Oups...ouais, mais s'il y a un krach ? Du coup le Shit Burger vaudra plus rien, hé hé ?
-S'il y a un krach, jeune, du coup les hedge funds et les banques spéculatives pourront mettre la main sur les ressources essentielles de l'humanité pour encore moins cher. Allez, je te laisse, c'est l'heure d'aller nourrir les poissons rouges. Et ne couine pas comme ça. Il doit rester une 33 export sous l'évier.

mercredi 20 octobre 2010

Fraîcheur d'automne, finesse carbone

LA FRANCE À SEC.












Par le Fillon.

lundi 4 octobre 2010

Terrible révélation

Les scientifiques sont formels : le centre du monde n'est pas à Toulouse.

vendredi 1 octobre 2010

L'Irlande enfin expliquée

"Salut à toi, Paggy Moguepogone !
 - Mêêêê.
- Y'a pas de mêêê, selon l'expression consacrée. Alors, on est Irlandais ?
-Mêêêê oui.
- Eh oui. Dur, hein
- Mêêê non.
- Comment ça, non ? Avant d'avoir l'idée géniale de lécher les multinationales au lieu de l'Eglise, votre seule exportation c'était la misère !
-Mêêê lécher ?
- Ben oui. Tu crois que ton pays de sous-catholiques rougis à la Guinness, il aurait intéressé qui que ce soit, sans les hallucinantes défiscalisations et tous les avantages dont les multinationales se sont gavé ? Putain, tu crois que Dell ou les conglomérats pharmaceutiques seraient venus s'installer gratuitement dans ton espèce de Corse polonaise ? Pourquoi tu crois que Dublin se vendait aussi cher que Londres ? Pour l'intérêt de Dublin ? Putain mais Dublin c'est Narbonne sous la flotte !!!
 - Mêêêê...y'avait du boulot !
- Ouais c'est ça ouais. Avec les prix multipliés par cinq, il était cinq fois mieux payé le boulot ?
- Mêêê...non.
- Ça veut dire qu'en fait, vous avez payé, et gras, le droit d'avoir du boulot. Comme dans les pays soviétiques finalement. Bref. Aujourd'hui vous êtes niqués total, et vos sympathiques dirigeants sont en train de nationaliser à tour de bras toutes les banques pourries. Ça va vous coûter au moins un an de PIB, mais ça les vaut, hein ? Alors maintenant, mon petit Paggy, dis-moi : pourquoi vous vous laissez faire comme ça ? On dirait que vous vous en foutez...
 En fait...en fait je me demande si vous n'étiez pas mieux avant. Oui ça y est. C'est ça le fond du truc. Vous étiez peinards, à glandouiller chez les parents ou les copains, à regarder tomber la flotte en jouant dans des groupes de saoûle (cf. les Commitments). Bon, les curés étaient encore un peu lourds mais voilà, finalement vous étiez assez cool, en plus tout le monde vous plaignait. Là-dessus, vous avez subi le délire néolibéral anglo-saxon, les plus riches ou les plus finauds se sont un peu graissés au passage, et maintenant que c'est fini vous allez revenir peinardement à votre statut de trou éternel qu'on lui fout la paix parce qu'il est tellement pauvre, le pauvre. Et au passage, vous aurez gagné la liberté individuelle et sociétale, vu que les curés sont bien dans le trou, là, précisément. 
En fait, Paggy, t'es pas si con !!
 - Mêêê non.